Rome 09 Bernard : «ll était plus fort»

Publié le par Breizh Swimmers

Déçu de sa médaille d'argent décrochée sur 100 m, Alain Bernard est revenu sur le sprint remporté par le Brésilien Cesar Cielo. Non sans quelques tremblements dans la voix.

«Alain Bernard, comment vous êtes vous senti pendant la course ?

Un peu à la bourre... dès le départ ! Je me suis senti un peu largué donc j'ai essayé de ne pas trop changer ma tactique de course. Denis (Auguin, son entraîneur) m'avait donné de bonnes consignes, d'accélérer un peu avant le virage, car c'est là où je pouvais les reprendre un petit peu. Là, je vois qu'au virage, je perds encore un peu... J'ai du mal sous l'eau depuis le départ, donc c'est du retard que j'ai eu du mal à rattraper.


Y-a-t-il eu un moment où vous vous êtes dit "c'est fini je suis trop loin" ?

Non. Jusqu'au bout, je n'ai jamais lâché. Même aux 75 m c'était très dur, j'étais largement derrière mais tant qu'on n'a pas touché, rien n'est terminé. Ca s'est joué à la bagarre et aujourd'hui, j'ai été battu par quelqu'un de plus fort. Il est vraiment sorti très vite, très loin et avec beaucoup de vitesse. A partir de là, il ne reste que très peu de temps pour combler tout ça. C'est le sport, c'est quand même une deuxième place aux Championnats du monde, il y a pire.

Et avec tout le travail effectué, n'est ce pas décevant ?

Oui, mais c'est comme ça ! On n'a beau entreprendre tout le travail du monde, s'il y a plus fort que soi, il y a plus fort que soi. Aujourd'hui, il était plus fort.

Quels moyens y'avait-il de combler le retard dans la deuxième partie ?

Dans ma nage, il y avait moyen de remonter sur Cielo parce que sur la fin, on a un peu étudié ses courses et les miennes, et on a vu qu'il terminait un peu moins bien que moi dans les 15-20 derniers mètres. C'est pour cela que j'y ai cru jusqu'au bout.

Quel a été votre sentiment au moment de toucher ?

J'étais un peu largué, je me suis vu même pire que deuxième. Finalement, quand je vois cette deuxième place, je me dis que c'est pas si mal. J'ai vraiment pris une bonne cartouche là. Le sentiment qui domine, là, malgré cette année difficile, c'est une belle deuxième place...»

Denis Auguin, entraîneur Alain Bernard : «Avec Alain, on avait décrypté la course de mercredi et réfléchi à une tactique. Alain devait s'appliquer au départ et partir plus vite. D'ailleurs son départ ce soir est meilleur qu'en demi-finale. Mais Cielo part encore plus vite. Alain se retrouve à la traîne. Il a du faire tout le long de la course beaucoup d'efforts pour revenir alors que Cielo semblait à l'aise. Cela se joue à pas grand chose. Alors on est un peu déçu, oui. Mais mon premier sentiment c'est la fierté de ce que l'on a accompli cette saison. La période post-JO aurait pu être laborieuse et périlleuse. Il faut quand même mesurer à sa juste valeur ce qu'il a accompli en un an et demi : champion d'Europe, champion olympique, vice-champion du monde avec un record d'Europe... Alain n'est plus le même que l'an dernier. C'est un athlète complet qui s'implique pleinement.»

Publié dans Equipe de France

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